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Artificialisation des sols : comment repenser l’aménagement urbain ?

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Le développement des villes et l’artificialisation des sols sont au cœur des problématiques des collectivités françaises. On estime que chaque année, ce sont entre 20 000 et 30 000 hectares de territoires transformés dans le cadre de l’urbanisation des villes. Les effets sont nombreux tant sur l’environnement avec la perte d’espaces naturels, agricoles ou forestiers que sur la qualité de vie de la population.

Depuis 2018, au travers du Plan Biodiversité, le Commissariat général au développement durable sous l’impulsion du gouvernement a fixé un objectif de “zéro artificialisation nette à terme”. Pour atteindre cet objectif, de nombreuses pistes sont ouvertes et notamment la désartificialisation des sols ou renaturation.

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Schéma du système dynamique construction / artificialisation. Source : https://www.ecologie.gouv.fr/artificialisation-des-sols

Désartificialiser les sols : retirer le bitume des villes

La désartificialisation des sols ou désimperméabilisation des sols consiste à limiter les surfaces de revêtements et de toitures imperméables. Le bitume, goudron ou béton accentuent le ruissellement des eaux de pluie sur les sols imperméabilisés et ont pour effet d’obstruer les réseaux fluviaux.

Lutter pour la désimperméabilisation des sols permet de répondre à plusieurs problématiques différentes en même temps. Comme la protection des milieux naturels et les ressources d’eau, la végétalisation des villes, la lutte contre les puits de chaleur (îlots de chaleur), la réduction de la vulnérabilité aux inondations.

Les problématiques d’inondations, notamment dans le Sud de la France, sont liées au fait que les villes deviennent de plus en plus imperméables, et que les collecteurs d’eau ne sont pas assez grands face à l’intensité des eaux de pluie. Ne plus artificialiser les sols permet ainsi de conserver la qualité des nappes phréatique et des cours d’eau en régulant les eaux pluviales et en évitant le débordement des collecteurs.

Il existe des solutions comme les jardins de pluie urbains pour collecter, filtrer et utiliser les eaux pluviales avec l’aide des végétaux. On réduit ainsi significativement les eaux de pluies déversées dans les réseaux de la ville tout en renaturant une rue.

Les collectivités sont les premières actrices de ces changements. Elles peuvent répondre aux problèmes environnementaux et rendre perméable un nombre incontestable de lieux, tel que les parkings, les voiries, les cours d’écoles…

Pour en savoir plus : https://www.ecologie.gouv.fr/artificialisation-des-sols